Le SIGNE de Jonas… et celui de Sheba
Les scribes et les pharisiens posèrent à Jésus cette question : « Nous voudrions te voir faire un miracle ». Il répondit : « A cette génération, il ne lui sera donné d’autre miracle que celui du prophète Jonas ». Mes amis, c’est le temps de comprendre cette parole mystérieuse de Jésus ! Nous sommes dans le temps du dévoilement, de la révélation. Alléluia ! Lisons le passage de Matthieu 12 :31-42
Le jour du Jugement
Il est question trois fois dans ce texte du « Jour du jugement ». Nous approchons à grand pas de ce jour. La grâce est toujours effective mais nous voyons
de plus en plus que le Seigneur révèle combien ce temps est proche, au niveau des nations par rapport à Israël encore opprimée et au niveau individuel, en voyant qu’il est de plus en plus
difficile d’accéder au salut[1]. Le temps vient où Dieu va fermer le Livre de la
Vie, le Livre du salut. Ayons la crainte de ce Jour-là ! Lisons Apo 20:12, 15 : « Et je vis les morts, les grands et les petits, qui se tenaient devant le Trône. Des livres
furent ouverts, et un autre livre fut ouvert, celui qui est le livre de Vie. Et les morts furent jugés selon leurs oeuvres, d’après ce qui était écrit dans ces livres… Quiconque ne fut pas trouvé
écrit dans le livre de vie fut jeté dans l’étang de feu ».
Heureux l’homme qui place en l’Eternel sa confiance
J’aimerais faire une parenthèse en citant le Psaume 40 : « J’ai mis en l’Eternel mon espérance ; et Il s’est incliné vers moi, Il a écouté mes
cris. Il m’a retiré de la fosse de destruction, du fond de la boue ; Et Il a dressé mes pieds sur le roc, Il a affermi mes pas. Il a mis dans ma bouche un
cantique nouveau, une louange à notre Dieu… Heureux l’homme qui place en l’Eternel sa confiance ».
Quand nous lisons les deux psaumes précédents, nous voyons combien David est désespéré – (38 :3) : « Tes flèches m’ont atteint, et Ta main
s’est appesantie sur moi… (7) Je suis courbé, abattu. Tout le jour, je marche dans la tristesse. Un mal brûlant dévore mes entrailles, il n’y a rien de sain dans ma chair, je suis sans
force, entièrement brisé… (18) Je suis près de tomber et ma douleur est toujours devant moi. Car je reconnais mon iniquité. Je suis dans la crainte à cause de mon
péché ».
Sachons que si nous sommes là, il y a de l’espoir ! En ayant conscience du péché et du mal dévorant qui nous empêche d’être heureux, c’est que « les flèches de Dieu » nous ont
touchés ! La grâce opère en toi, frère, sœur, car si tu ressens un vide en toi et que tu ne trouves rien dans la vie qui ait un sens, en dehors de manger-dormir-travailler-mourir, c’est que
tu as besoin d’une réponse, d’une vraie raison de vivre ! David dit (39 :7) : « L’homme se promène comme une ombre, il s’agite vainement. Il amasse et ne sait qui
recueillera », et conclut : « Maintenant, Seigneur, que puis-je espérer ? En toi est mon espérance ». Faut-il que l’homme soit orgueilleux pour ne pas
tourner les yeux vers le Créateur. Dans le Psaume 40, David révèle la solution et la joie qui découle de la foi. Un homme qui met sa confiance en l’Eternel est comme une brebis qui retrouve à la
fois la bergerie et le Berger gardant et soignant le troupeau. C’est là qu’elle se sent bien. Voyons à présent ce que « le signe de Jonas » signifie.
Le signe de Jonas
Dans le contexte, les scribes et les pharisiens qui ne veulent pas croire en Jésus, sont « les religieux ». Jésus les décrit comme « la génération
méchante et adultère ». Ce n’est évidemment pas tout Israël, c’est une catégorie de personnes qui sont fermées à la grâce. Jonas a été le prophète de la Grâce pour une ville païenne appelée
Ninive. Son seul message a été : « Repentez-vous, sinon Ninive sera détruite ! ». Et Ninive s’est repentie, à l’étonnement même du prophète ! 120.000 hommes, ce
n’était pas rien…
Or, il est dit : « Les hommes de Ninive se lèveront, au jour du jugement, et condamneront cette génération » – celle qui refusa le message de Jésus. Cela
veut dire que si les gens de Ninive ont pu être convaincus par un message de repentance, à combien plus forte raison un message d’amour aurait dû toucher les cœurs. Cela désigne tous ceux qui
croient ne pas avoir besoin de Dieu, ceux qui croient qu’ils peuvent s’en tirer tout seul, par leurs seuls efforts. Le « pharisien » est celui qui croit pouvoir se sauver par ses
propres œuvres.
La vie de Jonas est éminemment symbolique. Jeté à la mer comme une victime innocente, Jonas a été avalé par un ‘gros poisson’, passant 3 jours et 3 nuits dans son ventre. Il a été sauvé de la
mort, et il est en quelque sorte ressuscité… comme le Fils de l’homme qui a passé 3 jours/nuits dans la terre. C’est le message de Jonas. Son message de repentance demeure le même aujourd’hui, et
Jésus prévient « ces religieux » qu’ils n’auront pas d’autre signe ou miracle que celui de Jonas !
La Reine du midi
Que vient faire la reine de Sheba après l’histoire de Jonas ? Nous savons qu’elle représente la reine d’Ethiopie venue voir la renommée et la sagesse du roi
Salomon (voir 1Rois 10 et 2Chron.9). Elle fut tellement convaincue qu’elle embrassa la foi de Salomon : « Béni soit l’Eternel ton Dieu, qui t’a accordé la faveur de te placer sur son
trône comme roi pour l’Eternel, ton Dieu ! C’est parce que ton Dieu aime Israël et veut le faire subsister à toujours, qu’Il t’a établi roi sur lui » - 2Chron.9 :8. Sheba
avait vu les serviteurs de Salomon, le Temple et les sacrifices et elle « en eut le souffle coupé » ! (9 :4). Et la reine offrit 120 talents d’or et une très grande
quantité d’aromates et de pierres précieuses…
Les signes des derniers temps
Résumons : Jonas nous parle de la venue de l’Agneau immolé pour le pardon des péchés de tous les hommes, tandis que Salomon nous parle du Royaume millénaire et de la venue glorieuse du Mashia’h.
Le premier parle de grâce et de pardon, et le second, de règne et de jugement.
Nous approchons de ce « Jour de jugement » - le Mashia’h est proche. Nous pouvons discerner Sa venue. Mat.24 et Luc 21 nous parlent du « signe » : « Maître,
dis-nous quand cela arrivera-t-il et quel sera le signe de ton avènement et de la fin du monde ? » - Mt.24 :3. Et Jésus mentionna plusieurs choses :
1) la séduction, celle des théologies fausses et mensongères 2) les bruits de guerres 3) les conflits entre ethnies[2] - ne le voyons-nous pas actuellement, en Afrique, au
Kosovo, en Irak et même en Europe ?..., 4) des famines et des tremblements de terre. Toutes ces choses sont visibles et elles vont en
s’accentuant.
Il est aussi précisé un autre signe, celui du figuier : « Instruisez-vous par une comparaison tirée du figuier. Dès que ses branches deviennent tendres, et que les feuilles
poussent, vous savez que l’été est proche. De même, quand vous verrez toutes ces choses, sachez que le Fils de l’homme est proche, à la porte. Je vous le dis en vérité, cette génération ne
passera point, que tout cela n’arrive ». - Mt.24 :32-34. Le figuier est l’emblème d’Israël : depuis 1948, le monde a pu voir la renaissance d’Israël et le rétablissement du
peuple juif sur sa terre. C’est le signe par excellence. Ceux qui ne voient pas cela témoignent non seulement de leur aveuglement mais de leur folie, et ils resteront endurcis à jamais. Ils font
partie de « la génération méchante » ne bénéficiant pas de la grâce finale.
Le Fils de l’homme et le Saint-Esprit
Il reste une énigme à découvrir : « Quiconque parlera contre le Fils de l’homme, il lui sera pardonné ; mais quiconque parlera contre le
Saint-Esprit, il ne lui sera pardonné ni dans ce siècle ni dans le siècle à venir ».
Comment comprendre cette phrase ? Le Blasphème contre l’Esprit saint ne sera pas pardonné. Il faut que nous ouvrions les yeux sur ce qui est révélé dans la Première Alliance : la Schekhina, la présence glorieuse de Dieu. Le peuple juif connaissait la présence divine manifestée dans la Colonne de Nuée et de feu dans le désert. Le peuple savait ce qu’était la Nuée sur le Tabernacle : quand elle s’élevait, le peuple hébreu obéissait et se mettait en marche. La puissance de Dieu résidait dans la colonne de feu/nuée qui guidait et protégeait le peuple, également dans la fumée qui enveloppait la montagne du Sinaï. Quand nous lisons Ezéchiel (Chap.1, 10, 43), nous réalisons ce que représente la « Schekhina » : « Je regardai, et voici, il vint du septentrion un vent impétueux, une grosse nuée, et une gerbe de feu, qui répandait de tous côtés une lumière éclatante, au centre de laquelle brillait comme de l’airain poli, sortant du milieu du feu… ». C’est tout simplement Dieu manifesté en gloire. Le déplacement de cette puissance en mouvement permanent faisait beaucoup de bruit, ce devait être effrayant. Le prophète Daniel tomba évanoui, de même Jean l’Evangéliste, lorsqu’ils eurent comme Ezéchiel cette vision de Dieu.
Chers amis, nous avons de l’Esprit une vision étriquée. Pour nous, chrétiens des nations, le Saint-Esprit est « gentil, doux », mais Il est beaucoup plus que cela. Quand nous prenons
conscience de qui est Dieu, alors nous avons la crainte de l’Eternel, et tout celui qui refuse l’Esprit refuse Dieu. Il méprise le Créateur, et là, Dieu ne peut plus rien. Il ne forcera pas les
incrédules ou les fous qui Le rejettent. C’est un péché impardonnable. Les « religieux » en font partie ! Les derniers temps verront se constituer une religion universelle appelée
« la Prostituée » - Apo.17 :1, 15, 16 ; 19 :2. Ce sera le temps de l’apostasie.
Le signe de la Reine du midi
Il y a ici un message prophétique pour l’Eglise. Les chrétiens ont accepté le signe de Jonas, ils ont reçu le Seigneur, alléluia. Mais ont-ils accepté le signe de la Reine du midi ? N’oublions pas qu’un des signes des derniers temps est la séduction qui conduit à l’égarement. Si nous ne suivons pas la Nuée, nous nous perdons dans le désert. Or, la Nuée aujourd’hui nous indique le chemin de la venue du Mashia’h ! C’est la venue du grand Roi, du Juge suprême qui va rétablir Israël, « la maison de David » (Amos 9 :11) et… rétablir le Temple comme la reine Sheba l’a vu et admiré. Et Jésus dit que cette reine se lèvera pour juger et condamner la génération méchante qui refusera ou occultera tout ce que le roi Salomon incarnait.
Dernièrement, des chrétiens de Papouasie Nouvelle-Guinée interpellés par Dieu sont venus à Jérusalem et ont offert un kilo d’or et de l’argent pour le Temple. Ils sont venus « des extrémités
de la terre » pour accueillir le Roi des rois comme du temps de la reine de Sheba. N’est-ce pas un signe pour notre temps ?... La Schekhina est en marche pour revenir dans le
Temple (Ez.43). Comme le disent Esaïe, Jérémie, Zacharie et Ezéchiel, le Temple sera reconstruit, les sacrifices reprendront pour une durée indéterminée et le Seigneur se révèlera à Israël et au
monde entier. Nous devons entendre « ce que l’Esprit dit à l’Eglise ».
Nous avons « décapité » D.ieu !
Il est plus facile d’accepter un « Jésus » comme un bébé né dans une crèche ou comme l’Agneau sacrifié, que de le voir comme le Lion de Juda rugissant et
le Roi chevauchant son destrier à la tête de Ses armées, jugeant le monde. La Chrétienté a d’une certaine manière adapté Jésus à une vision grecque et païenne. Elle lui a donné une apparence
agréable, elle l’a humanisé, le plaçant à un niveau acceptable pour tous.
La formule est dure, mais quelque part, nous avons « décapité » D.ieu en mettant de côté le Père et en faisant de Jésus un dieu, le Dieu des chrétiens. Le Messie qui vient est le Roi
des rois, Il est l’Eternel des Armées, le Rédempteur, le Juge. Il sert le D.ieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. En privilégiant le Nouveau Testament à l’Ancien, nous avons occulté la dimension du
Créateur, celle du Père et du Tout-Puissant. Il est donc temps que nous retrouvions nos racines hébraïques, que nous réhabilitions D.ieu dans sa vraie et complète dimension. Sinon, « la
Reine du midi » se lèvera pour nous juger et nous condamner !
Ceci une grave mise en garde contre notre orgueil « évangélique » et contre une dénaturation de D.ieu.
Repentons-nous de cela ! Car Il vient bientôt : « Alors le signe du Fils de l’homme paraîtra dans le ciel et l’on verra le Fils de l’homme venant sur les nuées du ciel avec
puissance et une grande gloire » - Mt 24:30.
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[1] Cela concerne surtout les pays où l’Evangile de la Bonne Nouvelle est connu depuis des siècles. Nous croyons que Dieu fait encore des miracles dans les pays qui jusqu’à présent n’ont pas été touchés par l’Evangile.
[2] La Bible parle de « nations », mais le mot en grec est ethnos. Ce sont des problèmes de peuples, d’ethnies.