Ezechiel le visionnaire
« L’année de mes 30 ans, moi, Ézéchiel, fils du sacrificateur Bouzi, j’étais parmi les exilés juifs, au bord du fleuve Kébar. C’était le 4ème mois, le 5ème jour. J’ai vu le ciel s’ouvrir, et l’Eternel s’est révélé…» - Ez.1 :1
Ezéchiel : D.ieu fortifie !
Son nom Ye’hezqiah signifie :
« D.ieu fortifie ! ». Cela vient du verbe ‘hazaq = rendre fort. Ezéchiel est un sacrificateur, de la famille de Tsadok. Jusqu’à Malachie, D.ieu a toujours laissé des
prophètes pour encourager le peuple ou du moins être la voix de D.ieu pour dire les choses. Les prophètes ont rarement été aimés, justement parce qu’ils disaient la vérité. Mais la Bible parle
toujours « d’un reste », qui a besoin d’entendre la voix de D.ieu. On lit que les anciens se réunissaient chez Ezéchiel, à Tell-Abib. Qui ne connaît pas le Psaume 137 : « Sur
les bords des fleuves de Babylone » ? Il décrit l’état d’esprit des exilés « sionistes » avant l’heure. « Nous étions assis et nous pleurions… comment
chanterions-nous des cantiques de Sion ? ». Nous trouvons ainsi dans ce Psaume émouvant cette belle déclaration : « Si je t’oublie Jérusalem, que ma droite
m’oublie ! ». C’est ce même sentiment qui doit nous animer aujourd’hui : nous devons mobiliser nos prières pour la ville sainte et faire de Jérusalem « le sujet
principal de notre joie » !
Ezéchiel, tu nous fortifies, tu fortifies notre foi ! Le prophète décrit la gloire de Dieu. Comme Jean dans l’Apocalypse le fera 650 ans plus tard dans des visions grandioses, il
décrit la vallée des ossements, la résurrection d’Israël, et il révèle le nouveau Temple. Cela nous encourage. Notre foi doit être nourrie de cette vision du ciel et du prophétique dont nous
vivons l’accomplissement de nos jours !
Le livre « le plus saint après le Pentateuque »
Les sages juifs ont eu du mal à mettre dans le canon biblique le livre d’Ezéchiel. Cela tient beaucoup aux visions incroyables qui y sont données. Elles sont
étonnantes, indescriptibles en fait. Comment décrire la gloire de l’Eternel ?... Lisons le chapitre 1er. Pour le prophète, le ciel s’ouvre merveilleusement et d’un coup
apparaissent les visions divines. Tout d’abord, du feu, une lumière éblouissante, et des êtres vivants à quatre faces : « … une face de lion à droite,
une face de taureau à gauche et une face d’aigle ». Avec eux se déplacent des sortes de « roues » : « Entre les êtres vivants
on apercevait comme des braises enflammées, on voyait bouger des sortes de torches. Le feu était éblouissant et des éclairs en jaillissaient. Les êtres vivants allaient et venaient à toute
allure ; ils semblaient aussi rapides que la foudre. En les observant, je vis à côté de chacun d’eux une roue qui touchait terre. Les roues offraient l’aspect scintillant d’une pierre
précieuse. Elles s’imbriquaient les unes dans les autres. Elles pouvaient se déplacer dans les quatre directions sans avoir à pivoter. Elles étaient d’une hauteur effrayante et couvertes de
reflets brillants (ou d’yeux) sur tout leur pourtour ». Au-dessus, Ezéchiel voit comme une voûte céleste : « Une sorte de voûte s’étendait au-dessus des têtes des
êtres vivants, aussi resplendissante de clarté que le cristal ».
C’est alors que le prophète découvre la splendeur de la gloire divine, avec l’apparence d’un homme scintillant de lumière : « Au-dessus de la voûte qui dominait leurs têtes, il y avait
aussi du bruit et l’on y distinguait comme une pierre de saphir qui avait les contours d’un trône. Sur cette sorte de trône, tout en haut, se tenait une forme qui avait une apparence
humaine. Je vis que cette forme scintillait comme du métal brillant et qu’elle paraissait entourée de feu. Au-dessus et au-dessous de ce qui semblait être sa taille, je voyais comme du
feu l’inondant de clarté. La lumière environnante ressemblait à celle de l’arc-en-ciel qui resplendit en un jour de pluie. C’était le reflet de la glorieuse présence de l’Eternel » -
v.25-28. Quelle vision extraordinaire ! On pourrait dire qu’il s’agit du trône de l’Eternel ou de Son char céleste, mais les mots humains sont trop
imparfaits. On retrouve les mêmes visions chez Daniel (Dan.7 :8-10 et 7 :13-14), contemporain d’Ezéchiel et chez Jean l’évangéliste (Apo.1 :13-16) dans son Apocalypse, 6
siècles plus tard.
Pour accepter le livre d’Ezéchiel et le déclarer apte à rentrer dans le canon biblique, il y eut de nombreux débats, mais merci Seigneur, il est dit que « ‘Hanania, le fils de Ye’hezqiah,
concilia les règles d’Ezéchiel avec celles de la loi juive » (Dict. Encyclopédique du Judaïsme). Le livre fut donc homologué. De plus, notamment en raison de la prophétie sur la
reconstruction du Temple, le livre d’Ezéchiel fut reconnu comme étant « le plus saint des livres de la Bible après le Pentateuque ». Ce livre est en effet une grande bouffée d’Esprit.
Combien avons-nous besoin de le lire pour les temps que nous vivons !...
La Ch’khinah – la glorieuse présence divine
Ezéchiel
décrit superbement la gloire du D.ieu d’Israël - kavod Elohaï Israël. On l’appelle
aussi la Ch’khinah (littéralement la présence divine habitante) entourée des K’rouvim (kerouv : ces êtres vivants dont la forme est celle de l’homme, du taureau, du lion et
de l’aigle. (Avec notre traduction de chérubins, nous sommes évidemment loin de la vérité, considérant l’énergie de vie que manifestent ces Êtres). Nous réalisons avec le prophète que cette nuée vivante de l’Esprit, était celle qui se manifestait déjà avec le peuple hébreu dans le désert sur
le Tabernacle, puis celle qui remplit le Temple de Salomon. Avec Ezéchiel, nous voyons qu’à une date précise, la Ch’khinah quitte Jérusalem. On peut en déterminer le temps : 586
avant J.C., lorsque le Temple fut détruit par Nebucanetsar. Jusqu’à présent, la Ch’khinah n’est pas revenue. Ezéchiel nous dit qu’elle reviendra lorsque le Temple sera rebâti et elle viendra précisément par la Porte Dorée, celle de l’Est, selon Ez.43. Sans doute accompagnera-t-elle la
venue du Messie lors de Sa venue glorieuse dans le Temple rebâti, après qu’Il ait posé les pieds sur le Mont des Oliviers – Zach.14 :4…
« Montre ce Temple à la maison d’Israël ! »
On ne peut être qu’encouragé et impressionné par la description du 3ème Temple – chap.40 à 48 d’Ezéchiel. Si Moïse a reçu de
D.ieu la révélation du Tabernacle, et David celle du 1er Temple, nous pouvons dire qu’Ezéchiel est celui qui a reçu les visions les plus importantes, notamment celle du
3ème Temple. A l’âge de 55 ans (Ez.40 :1), le prophète est à nouveau transporté par l’Esprit dans le futur. Wouah ! C’est digne des meilleurs films de
science-fiction… Ezéchiel voit alors une ville et le Temple, et D.ieu lui ordonne : « Fais connaître à la maison d’Israël tout ce que tu verras… » (40 :4) –
« Montre ce Temple à la maison d’Israël ! » (43 :10). Il s’agit du troisième et glorieux Temple à Jérusalem, dont Zacharie (Zach.14 :16) nous dit que les nations
viendront y adorer le Roi des rois. L’Eternel a toutes choses entre Ses mains… Il contrôle l’espace et le temps ; Il a tout pouvoir et conduit nos destinées, celle du peuple juif et celle de
tous les hommes. Y a-t-il meilleur encouragement ? A Israël, le prophète communique la promesse et l’assurance de la restauration de son pays, et même plus qu’une restauration, une gloire de
couronnement.
Regardons attentivement du côté de la Porte Dorée. Là, Ezéchiel a vu de ses yeux la gloire de D.ieu – la Ch’khinah – y pénétrer avec majesté et puissance. Le Mashia’h, n’en
doutons pas, l’accompagnera… Les événements de nos jours peuvent être difficiles, mais ils sont annonciateurs des plus grands miracles divins. Fortifions-nous et prenons courage !
Le Seigneur a dit : « Quand ces choses commenceront à arriver, redressez-vous, et levez la tête, parce que votre délivrance est
proche ! » - Luc 21 :28. La délivrance est un sujet de grande joie. En Es.60 :22, D.ieu dit : « Moi, l’Eternel, Je hâterai ces choses en leur
temps ! ».
‘Hazaq veya’amets –
Fortifie-toi et prends courage !
Le 7 sept 2007 – 25 Elul 5767