Abram l'Hébreu
Textes : Genèse 12 à 24
Abraham est l’homme choisi de D.ieu par excellence. Le Seigneur l’a cherché loin, jusqu’en dans la Babylonie antique. L’histoire d’Abram et Saraï que D.ieu va transformer en Abraham et Sara dure 12 chapitres, et commence d’ailleurs au 12ème chapitre de Genèse. Sachant combien le chiffre 12 est propre à Israël, avec les 12 tribus qui composent le peuple juif, on peut dire 1) que le sujet est important, 2) qu’il est une clé pour comprendre Israël, 3) et une autre clé pour saisir les pensées de D.ieu en faveur de toute l’humanité.
Abraham est le croyant par excellence, l’homme de foi auquel les trois religions monothéistes – Judaïsme, Islam et Christianisme – se réfèrent. Il est avant tout le patriarche d’Israël, qui va initier la longue liste des hommes de foi du peuple de D.ieu. Les Musulmans ne peuvent cependant se référer qu’en Ismaël, issu de Agar, la servante Egyptienne. Le problème avec l’Islam est qu’au travers du Coran, le texte a été tordu : selon eux, c’est Ismaël qui est l’héritier et qui est monté sur l’autel… D.ieu n’a rien à faire avec l’esprit de mensonge. Les chrétiens par contre peuvent se référer en Abraham, parce qu’il est le « père de la foi » et qu’il fait partie de la longue lignée d’hommes de Dieu, qui, au-delà d’Israël, mènent à la connaissance du Messie-Sauveur de l’Humanité. Nous reparlerons de la manière dont les chrétiens peuvent s’approprier Abraham et ses promesses.
Père d’Israël : Es.41:8 « Mais toi, Israël, mon serviteur, Jacob, que J’ai choisi, race d’Abraham mon ami ! »
Es.51:2 « Portez les regards sur Abraham votre père, et sur
Sara qui vous a enfantés ; car lui seul, Je l’ai appelé, Je l’ai béni et multiplié. »
Père des croyants en Jésus : Gal.3:14 « C’est ainsi que la bénédiction promise à Abraham est accordée aussi aux non–Juifs grâce à Jésus–Christ, et que nous recevons tous par la foi l’Esprit promis par Dieu. »
Gal.3:29 « Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la descendance d’Abraham,
héritiers selon la promesse. »
Jean 8:56-58 « Abraham, votre père, a tressailli de joie de ce qu’il verrait mon jour : il l’a
vu, et il s’est réjoui. Les Juifs lui dirent : Tu n’as pas encore cinquante ans, et tu as vu Abraham ! Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis,
avant qu’Abraham fût, Je suis. »
On peut diviser la vie d’Abraham en 3 parties :
- Abram l’Hébreu – Gen.12, 13, 14 - qui construit des autels et rencontre le roi de Paix / Justice
- Abraham et Sara – Gen.15, 16, 17, 18 et fait des alliances avec l’Eternel
- Abraham et Isaac – Gen.20, 21, 22, 23, 24 - qui va jusqu’au sacrifice et voit Isaac lui succéder
(On peut ôter le chapitre 19 qui concerne Lot, et l’on voit qu’une partie du chapitre 25 parle de la 2e femme, Ketura, avec quelques lignes sur la mort d’Abraham et son enterrement à Hébron)
Abram, l’Hébreu – D’Adonaï à El
Eliyon
Abram quitte son pays – Lekh lekha - La première partie de la vie d’Abram nous le montre partant de son pays d’origine. La Genèse nous dit que c’est sous l’impulsion de son père Terach - Gen.11 :31 : « Terach prit Abram, son fils et Lot et Saraï et ils sortirent ensemble d’Ur, pour aller au pays de Canaan ». Seulement, ils s’arrêtèrent à ‘Haran - Nrx, en Mésopotamie, pour y habiter un temps. Terach avait-il perdu la vision ? A la mort du père, Abram partit en Canaan sous l’ordre divin : « Va-t-en ! » - Kl-Kl – lekh lekha. Il y aura un 2e Lekh lekha lorsqu’Abraham devra monter sur le Mont Morija pour la dernière épreuve de foi – Gen.22 :2. (Notons que Actes 7 :2 nous dit que l’Eternel avait déjà parlé à Abram à Ur)
La grande promesse faite à Abraham est annoncée en Gen.12 :1-3 :
« Je ferai de toi une grande nation, et je te bénirai ; je rendrai ton nom grand, et tu seras une source de bénédiction. Je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront ; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi. ».- La grande nation = Israël
- Abraham / Israël est une source de bénédiction multipliée – 5 fois comme les 5 livres de la Torah et comme la lettre « Hé » qui va transformer le nom d’Abram en Abraham – « père des nations ».
- Toute nation est concernée par cette promesse, devant bénir Israël pour être bénie.
On peut retrouver cette grande promesse de bénédiction / malédiction en Gen.18 :18,
Gen.27 :29, Nb.24 :9.
Abram, le bâtisseur d’autels en terre d’Israël
Arrivé en Canaan, Abram « parcourt le pays ». Il a 75 ans. Avec Lot, Saraï, et toute la troupe, il va planter sa tente au « chêne de
Moré » à Sichem (Abraham aime les chênes !). Là, il a une vision de D.ieu : « Je donnerai ce pays à ta postérité » - Nouvelle promesse ! Abram bâtit
alors un autel. Il en bâtira trois en tout dans sa vie, excepté celui pour Isaac. Abram a un rôle de sacrificateur, comme pour consacrer le pays qui doit appartenir à sa descendance, Israël.
Curieusement, les trois endroits où Abram bâtit un autel, sont aujourd’hui dans « les Territoires disputés ». Il s’agit de Sichem, aujourd’hui Naplouse,
de Béthel, et d’Hébron. Trois lieux consacrés qui ne sont plus vraiment à Israël aujourd’hui !
Après son incursion malheureuse en Egypte, Abram reviendra « où était sa tente au commencement » à l’autel de Béthel comme pour effacer son erreur. C’est une leçon pour nous lorsque l’on se trompe de chemin : savoir revenir à l’étape précédente… reconnaître son erreur et repartir plus fort. Grâce à cette re-consécration, Abram retrouve sa communion avec l’Eternel lequel renouvelle Sa promesse pour la terre et sa postérité nombreuse :
« Lève les yeux, et, du lieu où tu es, regarde vers le nord et le midi, vers l’orient et l’occident ; car tout le pays que tu vois, Je le donnerai à toi et à ta postérité pour toujours. Je rendrai ta postérité comme la poussière de la terre… Lève–toi, parcours le pays dans sa longueur et dans sa largeur ; car Je te le donnerai. » – Gen.13 :14-17
En tant que chrétiens, nous pouvons prendre les promesses faites à Abraham… à une condition : ne pas dénaturer l’origine et le but de l’appel du patriarche. Abraham est avant tout appelé par D.ieu à être « le père de la descendance du peuple juif ». Si l’on sait que les projets de D.ieu, au-delà du peuple juif, s’adressent à toute l’humanité, il importe de ne pas ignorer ceux qui en constituent le fondement. Jésus n’a-t-il pas dit : « Le salut vient des Juifs ! » - Jean 4 :24 ?...
Il est difficile de toute façon de « spiritualiser » les promesses concernant la Terre d’Israël, le « Royaume de Dieu » n’étant pas limité géographiquement. Et nous savons que « celui qui ne bénit pas Israël n’est pas béni ». Israël est donc la clé que nous, chrétiens, devons saisir avant d’aller plus loin. Ainsi pouvons-nous avec le Seigneur, nous réjouir de la vie d’Abraham « l’Hébreu », et comme lui, bénir la terre d’Israël et la chérir.
Abram, au retour d’Egypte, est placé devant un choix. Lot et lui sont à la tête de vastes troupeaux et de grandes richesses. Les deux hommes doivent se séparer pour cause de manque d’espace et Abram a la sagesse de laisser Lot choisir. Nous voyons les caractères se dessiner. Lot est amoureux de ce qui lui rappelle l’Egypte. Il choisit la plaine, et Sodome et Gomorrhe. Avant d’être détruit, cette région était « comme un jardin de l’Eternel, comme le pays d’Egypte » -13 :10. Nous pouvons saisir en Lot ce qu’il ne faut pas suivre : l’amour du monde et des choses agréables et faciles. On peut penser aussi que Lot incarne la partie sombre de l’Israël d’aujourd’hui, qui habite « la plaine et les villes » et veut vivre « comme les autres nations », négligeant la loi divine.
Nous verrons qu’Abram restera solidaire de Lot jusqu’au bout. Bien que n’étant que son neveu, la Bible dit en Gen.14 :16 qu’il est « son frère ». Abram ira délivrer Lot et sa famille des ennemis qui les ont capturés, allant jusqu’à Damas. Il intercédera pour lui, discutant avec D.ieu Lui-même pour le sauver du Jugement divin. Abram est véritablement l’ami de Lot et il est aussi « l’ami de D.ieu ». Il est un exemple pour nous non seulement de foi mais de compassion. Il est dit en Joël que nous devons intercéder pour « tout Israël » : « Que pleurent les sacrificateurs, serviteurs de l’Eternel et qu’ils disent : Eternel, épargne Ton peuple ! Ne livre pas Ton héritage aux nations ! » - Joël 2 :17. C’est à nous d’intercéder pour que soit épargné Israël. Ce sont des promesses que nous devons porter devant le Seigneur :
« Je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne vous regardiez point comme sages : une partie d’Israël est tombée dans l’endurcissement, jusqu’à ce que la totalité des païens soit entrée. Et ainsi tout Israël sera sauvé, selon qu’il est écrit : Le libérateur viendra de Sion, Et il détournera de Jacob les impiétés ; Et ce sera mon alliance avec eux, Lorsque j’ôterai leurs péchés. » - Romains 11 :25-27.
Abram choisit ses amis
Abram s’est fait des amis dans le pays. Ce sont évidemment des « non-juifs » même si le terme n’existe pas. Il est important d’avoir de vrais amis
dans la vie sur lesquels on peut compter. Ses amis sont des amoréens qui l’aideront à sauver Lot de sa capture ! « Abram, l’Hébreu habitait parmi les chênes de Mamré,
l’Amoréen, frère d’Eschcol et frère d’Aner, qui avaient fait alliance avec Abram. » - Gen.14 :13. Cette phrase est importante. Elle décrit l’Hébreu Abram avec les amis qu’il
s’est fait, des « Goyîm », des Amoréens du nom de Mamré, Eschcol et Aner. Le terme Amoréen signifie ‘montagnard’. Spirituellement, et en
contraste avec le lieu que Lot a choisi (la vallée), on peut voir que l’esprit que D.ieu aime est celui de « la montagne » - un esprit de foi solide, de vigueur (les chênes, la
montagne), d’air pur. Le Seigneur aime ce type de foi robuste, qui ne se délite pas dans les conforts de la vallée et de la facilité.
Spirituellement, les amis d’Abram avec qui il fait alliance, sont les chrétiens qui s’allient avec Israël et défendent sa cause. Selon les noms des trois amis, il y a comme une description du chrétien : il est solide et mûr dans sa foi – une foi basée sur le sang de l’Agneau crucifié – et il agit non par ses propres forces mais par l’Esprit et avec humilité. Beaucoup viennent en Israël, croyant bien faire dans une foi évangélique mais avec un sentiment de supériorité ou aussi des pensées d’amour romantique, qui se heurteront à la dure réalité d’Israël,
On peut parler aussi des « 318 braves serviteurs nés dans la maison ». Le terme brave est unique et vient de ‘hanakh, d’où est tiré le mot ’Hanoukka. Il veut dire, instruit, zélé, formé. Ce « commando » que lève Abram pour aller délivrer Lot fait penser à Gédéon et à ses 300 guerriers et aussi à l’armée d’Israël, Tsahal. Cela décrit tout à fait les jeunes soldats actuellement formés pour défendre l’Etat hébreu. Ils sont jeunes, la plupart sont des sabras nés dans le pays, zélés et instruits dans la Torah pour beaucoup. C’est vraiment l’image de cette armée unique au monde, capable de grandes prouesses et de victoires fulgurantes comme nous l’a montré le déroulement de « la Guerre des six jours ». 318 est égal à 12 en gématria ; ce chiffre nous rappelle bien sûr les tribus d’Israël…
La rencontre avec le sacrificateur d’El Elyon
Cette rencontre est une formidable révélation pour Abram. Non seulement, Abram fait connaissance avec le Souverain Sacrificateur (cf Ps.110 :4), Melchisédek, futur Roi de la Paix et de
la Justice et chef de la ville qu’on sait être Jérusalem, mais aussi avec Celui qui est le représentant du Maître de l’univers, El Elyon -Nwyle la.
Tout est symbole dans ce passage prophétique de dimension eschatologique. Melchisédek
bénit Abram par trois fois[1] (la 3ème fois indirectement,
en bénissant D.ieu pour sa victoire). C’est une formidable reconnaissance de ce que représente Abram. Notons qu’Abram n’est « que » Abram, l’Hébreu. Il n’est pas encore Abraham,
le « père de toutes les nations », auquel vont se référer l’Islam et la Chrétienté. Il est Abram l’Hébreu et il est la racine d’Israël – la tête des nations. Nous le voyons en
Deutéronome : le même titre est employé Nwyle –
Elyon, pour désigner à la fois Israël et D.ieu !
De 26:19 « afin qu’Il te donne sur toutes les nations qu’il a créées, la supériorité <Nwyle> en gloire, en renom et en magnificence, et afin que tu sois un peuple saint pour l’Eternel, ton Dieu, comme il te l’a dit. »
Voilà ce qu’est Israël pour l’Eternel, voilà son destin : il a la supériorité sur toutes les nations, et après avoir été la queue durant des siècles, Israël redeviendra la tête. C’est à partir d’Israël que les frontières des peuples ont été établies, « d’après le nombre de ses enfants ». Difficile de saisir toute la pensée, mais l’on voit qu’Israël est en quelque sorte le modèle, la matrice de tous les peuples et des nations. Israël le sera en tous cas durant les temps messianiques du Millenium. Pour cela, le passage de Gen.14 :18-24 est prophétique. De 28:13 « L’Eternel fera de toi la tête et non la queue ». Il est intéressant de voir que la queue en hébreu signifie aussi la souche. C’est à cela qu’Israël est réduit selon Esaïe 6 :13, et de cela « une sainte postérité renaîtra de ce peuple ». Esaïe 11 :1 : « Un rameau sortira de la souche de Jessé, un rejeton jaillira de ses racines. Sur lui reposera l’Esprit du Seigneur, Esprit de sagesse et d’intelligence… ». C’est l’annonce du Messie ! Quel magnifique parallèle avec la croix, symbole de mort et la venue du Mashia’h glorieux de la fin de temps - l’Agneau sacrifié et la puissance du Lion de Juda assurant la victoire à Israël dans les derniers temps. Jésus n’a t-il pas dit que « Nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs » ? Notons qu’Il a prononcé ces paroles en Samarie, dans « les Territoires » que les nations ne veulent pas laisser à Israël.
Etre amis d’Abram le prophète (Gen.20 :7) et de Melchisédek le Sacrificateur
La gematria du mot Melchisédek est 294 = 15. 15 est le chiffre lié à l’adoration et au Temple. Il y a 150 Psaumes. Il y a les 15 psaumes de l’ascension (120-134). Ces Psaumes
étaient chantés par les adorateurs montant à Jérusalem pour la célébration des fêtes de l’Eternel. Et il y a 15 marches pour accéder au parvis dans le Temple où l’on chantait ces Psaumes.
Dans 1 Chron.15, nous voyons la montée du roi David à Jérusalem, chantant et dansant, accompagnant l’Arche de l’alliance à la cité sainte. Enfin, on peut lire dans le Psaume 15, la
description de l’homme aimé de D.ieu :
« O Eternel ! Qui séjournera dans ta tente ? Qui demeurera sur ta montagne sainte ?
Celui qui marche dans l’intégrité, qui pratique la justice et qui dit la vérité selon son cœur »
Cela rejoint la définition des amis de Jésus, selon Jean 15 : ils sont épurés, pour qu’ils portent encore plus de fruit, glorifiant D.ieu. Ce
sont aussi les amis d’Abram l’Hébreu – Mamré, Eschcol et Aner – les montagnards amoréens. Etre ami d’Abram, c’est avoir cet « esprit de montagne », c’est être amoureux de
la montagne sainte, de Jérusalem. « Pour l’amour de SION, je ne me tairai pas, pour l’amour de Jérusalem, je ne prendrai pas de repos jusqu’à ce que son salut
paraisse… » - Esaïe 62. C’est l’esprit des Chomerîm – les gardes que D.ieu place sur les murailles de Jérusalem, intercesseurs prêts comme les 3 amis de Daniel, à
affronter l’épreuve du feu. Les amis d’Abram ont droit à « prendre leur part » Gen.14 :24, comme tous ceux « qui marchent » avec Israël. C’est
la place des chrétiens qui comprennent les plans des derniers temps. Accompagnant le Roi des rois qui jugera les nations et restaurera Israël à sa première place, « ils seront
sacrificateurs de D.ieu (El Elyon) et du Mashia’h (Melchisédek) et ils règneront avec Lui pendant mille ans » - Apo.20 :6. Les vrais sacrificateurs sont
dores et déjà ceux, à l’image de Melchisédek, « qui partagent le pain et le vin » avec Abram / Israël !
Comme Abram, « l’ami » aimera les montagnes, notamment la Judée-Samarie, là où Abram, Jacob et le Seigneur ont prophétisé - Jn.4. Il s’opposera aux Philistins qui sont les croyants de la plaine, qui préconisent les pensées libérales, la théologie de substitution ou de remplacement, l’Humanisme – toutes ces tendances qui rabaissent le spirituel au charnel, à l’image de Caïn ou d’Esaü. Aimer Israël, c’est aimer ses montagnes. C’est d’ailleurs sur la Montagne des Oliviers que le Mashia’h posera Ses pieds – Zach.14 :4, et c’est sur le Mont Morijah qu’Il établira Son trône. C’est de là, qu’Il régnera sur toute l’Humanité mille ans durant. Alléluia !
[1] Selon le rav Dynovisc : « Nos Maîtres font remarquer que la Torah a été donnée sous le signe du chiffre 3. Ils disent : Le peuple du 3 (Cohen, Lévi, Israël) et qui a 3 racines (Avraham, Itsrak et Yaakov), a reçu le 3e mois Sivan, une Torah en 3 parties : Torah, Néviim, Kétouvim »