« Isaac était devenu vieux »

Publié le par Pasteur Gérald FRUHINSHOLZ

undefinedIl me semble qu’il y a dans ce passage de Genèse 27 une analogie prophétique étonnante avec la situation actuelle de l’Eglise. (Ecoutez le message audio au bas de page).
 

Isaac – l’homme « lisse »
Le patriarche qui succéda à Abraham et dont nous parlons est Isaac / Yits’haq – « celui qui rira ». Isaac est surtout connu pour être le jeune homme qui fut lié sur l’autel par son père Abraham. Isaac est le fils promis et l’héritier d’une alliance perpétuelle avec le D.ieu d’Abraham : « Dieu dit : Sara, ta femme, t’enfantera un fils ; et tu l’appelleras du nom d’Isaac. J’établirai mon alliance avec lui comme une alliance perpétuelle pour sa postérité après lui » - Ge 17:19.

 
Isaac aimait beaucoup sa mère, Sarah. En effet, lorsqu’il se maria avec Rebecca – il avait 40 ans – il est dit qu’il fut consolé de la mort de sa mère : « Isaac conduisit Rebecca dans la tente de Sara, sa mère ; il prit Rebecca, qui devint sa femme, et il l’aima. Ainsi fut consolé Isaac, après avoir perdu sa mère » - Ge 24:67. Par la suite, Isaac fit comme son père, il alla chez Abimélec le Philistin, et là il prospéra : « Isaac sema dans ce pays, et il recueillit cette année le centuple ; car l’Eternel le bénit » - Ge 26:12. Puis il remonta en Israël, où il recreusa tous les puits de son père. Il eut deux apparitions de l’Eternel (Gen.26 :2, 24) pour la promesse du pays et celle d’une postérité, et il bâtit un autel. Esaü et Jacob était déjà nés et le chapitre 27 va nous parler de la bénédiction des fils, ce moment si important dans la transmission de l’héritage de Dieu.

 

Analogie Isaac / l’Eglise
Isaac paraît être un personnage sans grand caractère. Autant la vie d’Abraham est remplie d’événements, de révélations et d’actes de foi, autant la vie d’Isaac nous paraît fade, comme si Isaac s’était contenté de suivre le sillon tracé par son père Abraham. Maintenant, si l’on compare la vie des patriarches Abraham, Isaac et Jacob à la vie de l’Eglise, selon la configuration de l’histoire d’Israël, je dirais que la période Abraham correspond aux années glorieuses de 1948 à 1967, et que celle d’Isaac correspond à celle de 1967 jusqu’à maintenant. Aujourd’hui, Israël a perdu la vision du Sionisme, et on pourrait dire aussi que la dernière génération de l’Eglise n’a pas connu de grandes victoires, n’ayant plus vraiment de vision. Comme Isaac, elle est « devenue vieille ».

 

Rebecca, une femme belle et énergique
Le personnage de Rébecca est étonnant. Elle était très belle (24 :16) et énergique. On le voit notamment au chapitre 24, lorsqu’Eliézer, le serviteur d’Abraham cherchant une fiancée pour Isaac la repéra au puit et vit par l’Esprit qu’il s’agissait d’elle. En plus de donner à boire à Eliézer le serviteur, elle abreuva tous ses chameaux ! C’est faire preuve d’une grande générosité. Rébecca est l’épouse qu’il fallait à Isaac pour compenser son manque d’énergie. De plus, l’on verra que Rebecca est spirituelle, et là aussi, elle palliera au manque d’Isaac. C’est Rebecca qui reçut la parole de Dieu pour les enfants qu’elle conçut : « Elle alla consulter l’Eternel. L’Eternel lui dit : Deux nations sont dans ton ventre et deux peuples se sépareront au sortir de tes entrailles ; un de ces peuples sera plus fort que l’autre et le plus grand sera assujetti au plus petit » – Gen.25 :23. Sans doute le partagea-t-elle avec son mari. Mais si Isaac oublie, Rebecca s’en souviendra 40 ans plus tard, et elle « accomplira » la parole…

Rebecca.jpgL’Eglise a besoin de ces femmes belles de caractère, énergiques, généreuses et spirituelles. Nous voyons en Rebecca, les nombreuses sœurs qui, dans le Corps de Christ prennent une place importante, tant dans le domaine de l’intercession que de la direction de petits groupes de chrétiens. Elles pallient à un manque d’hommes, à une absence de vision et nous le verrons, elles portent en elles l’amour pour Israël…

 

Le stratagème de Rebecca pour sauver l’héritage
Les Rebecca sont la chance de l’Eglise d’aujourd’hui ! Rebecca a réveillé le coeur de son mari. Elle l’avertit au sujet des femmes d’Esaü qui « la dégoûtent de la vie » (Gen.27 :46). Rebecca a un caractère fort et elle dit la vérité, et nous voyons qu’elle va devoir passer par-dessus l’autorité d’Isaac, en utilisant la ruse ! Rebecca usera alors d’un stratagème incroyable pour permettre à Jacob de recevoir la bénédiction du bekhor - l’aîné, pour recevoir l’héritage paternel. Elle se rappelle la parole du choix divin reçue 40 ans plus tôt, et comprend qu’Isaac n’est plus « dans le coup » – il est devenu vieux – qu’il a perdu à ce moment de sa vie le sens spirituel, ayant oublié les promesses de Dieu.

 

 

« J’ai haï Esaü et J’ai aimé Jacob »

 
Voilà une parole de Dieu qui peut nous heurter ! Que penser d’un Dieu si partial qui parle de haine ? Ce type de parole sonne mal aux oreilles des humanistes, et l’Humanisme est bien une doctrine dans l’Eglise d’aujourd’hui ! Comment Dieu peut-il être intolérant ?...

 

Deux fils préférés…

Revenons à notre histoire : Isaac et Rebecca ont leur préféré : « Isaac aimait Esaü, parce qu’il mangeait du gibier ; et Rebecca aimait Jacob » - Gen.25 :28. Rendons-nous compte : Isaac aime Esaü parce qu’il aime le gibier ! En fait, il a une préférence vers ce fils, qui affectionne la chasse, la nature et sans doute les femmes – un fils naturellement porté vers les choses du monde. Rebecca aime son Jacob. Jacob, nous dit la parole est un homme intègre et reste sous la tente. Nous ne reviendrons pas sur le sens du mot hébreu « tam -intègre » qui est traduit par tranquille ou simple dans nos versions (v.27). D’autre part, en Héb.11.9 dans le chapitre des héros de la foi, il est question des trois patriarches, et nous voyons que l’expression « vivre sous la tente » a un sens spirituel. La tente est en rapport avec le Temple et démontre une dépendance avec Dieu.

« C’est par la foi qu’il vint s’établir dans la terre promise comme dans une terre étrangère, habitant sous des tentes, ainsi qu’Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse »

 
C’est le propre des hommes de foi d’habiter « sous la tente », le royaume n’étant pas ici-bas mais dans les cieux. Ainsi l’homme spirituel est plus habilité à vivre dans la présence de Dieu, que de courir dans la nature chasser le gibier et les femmes… Rebecca aimait Jacob pour ses qualités d’homme de foi.

 

Esaü méprisa le droit d’aînesse – Gen.25 :31-34
Dans l’histoire du plat de lentilles en échange du droit d’aînesse, Esaü témoigne d’un mépris et d’une ignorance grave concernant ce qui est précieux pour Dieu. Il vendit son privilège de fils aîné et d’héritier direct des promesses accordées à Abraham, pour une satisfaction éphémère.

 
L’auteur de l’épître aux Hébreux (12 :16),  nous recommande, dans les conseils pour la fin des temps, de veiller attentivement… à ce qu’il n’y ait « ni débauché, ni profane comme Esaü qui pour un mets vendit son droit d’aînesse ». Le terme profane est un mot fort. On le retrouve en 1 Tim.1 :9, en compagnie des impies, pécheurs, parricides, meurtriers et homosexuels. Ils n’hériteront pas du royaume des cieux.

 

Isaac aurait dû se souvenir de la promesse de Dieu sur ses enfants – « le plus grand sera assujetti au plus petit ». Il aurait dû, ayant vécu lui-même une situation semblable avec Ismaël, son aîné, comprendre que l’héritage de Dieu ne suit pas automatiquement l’ordre naturel. Mais Isaac aimait Esaü le profane… Isaac avait perdu le sens spirituel, le discernement et la vision, et la parole dit que « sans vison, le peuple périt » (Prov.29 :18 et Osée 4 :6).

 

« Sortez de Babylone ! »

 

Choses profanes et choses saintes…
Nous sommes dans un temps où le monde fait une distinction entre le sacré et le profane, entre le laïque et le religieux. Mais soyons clairs : le monde méprise la vraie sainteté comme Esaü a méprisé le droit d’aînesse. L’homme est prompt à rabaisser Dieu à son niveau, en le rationalisant et l’intellectualisant. C’est le propre de BABEL de se comparer à Dieu. Le Seigneur vomit cette prétention. Il est le Créateur et Il est Souverain – « Je suis vivant, dit le Seigneur, tout genou fléchira devant Moi et toute langue donnera gloire à Dieu » - Rom.14 :11 ; Esaïe 45 :23.  

 
Dans Marc 8 :33, nous voyons que Pierre n’admet pas que Jésus meure. Il n’accepte pas la décision de son Maître. Pierre est alors repris sèchement : « Arrière de moi, satan ! dit Jésus, tu ne conçois pas les choses de Dieu, tu n’as que des pensées humaines ! ». Comprenons-nous cette différence ? Nous avons bien souvent des « pensées humaines » et elles sont contraires à celles de Dieu. L’Humanisme qui glorifie l’homme est une doctrine infiltrée dans l’Eglise, et c’est une abomination pour Dieu, car Dieu est saint…

 

Menorah-1.jpgOr, la sainteté n’est plus à l’honneur de nos jours dans l’Eglise. « Peu importe l’habillement, Dieu regarde au coeur », dit-on. Pourtant,  nous voyons dans la Parole combien la sainteté doit s’inscrire dans les moindres domaines de la vie, dans notre langage, dans notre vêtement, dans notre comportement. Sous le prétexte de la Grâce, le chrétien d’aujourd’hui s’octroie toute liberté, au risque même de déplaire à l’Eternel. La notion de sainteté semble dépassée. Regardons les objets du Temple comme ils étaient beaux et parfaits, combien la Menorah, faite d’or pur et d’une seule pièce attirait le regard !... Comme les éléments du Temple, l’enfant de Dieu est consacré à l’Eternel et se doit d’être beau à l’intérieur comme à l’extérieur. Il est un témoignage dans le monde, séparé de celui-ci et ne possédant pas un cœur divisé.

 

« Sortez de Babylone ! »
Aujourd’hui, le chrétien se fond dans la masse, et il ne craint pas grand-chose des autorités, en tous cas en Europe. Mais bientôt, il aura un choix à faire de manière radicale, avec la « marque de la Bête ». Celle-ci sera imposée dans la société comme une chose indispensable, telle la carte bancaire dont l’homme d’aujourd’hui a du mal à se passer. La « marque de la bête » sera un moyen qui lui permettra d’acheter et de vendre, nous dit la Parole (Apo.13 :16-17). Croyons-le bien, ce sera pour le chrétien ne voulant pas se conformer au monde, une nécessité absolue de la refuser. Il choisira alors de se séparer du monde et rentrera dans la clandestinité. Ce sera un choix crucial... : « Ce jour viendra comme un filet sur tous ceux qui habitent la surface de la terre » - Luc 21 :35.

 
« Sortez de Babylone ! » - Es.48 :20. C’est aussi le temps de prendre à la lettre l’exhortation : « Soyez saints, car Je suis saint », dit l’Eternel - 1 Pi.1 :15 ; Lév.11 :45, 19 :2. Alors que déjà, l’Eglise n’est plus vraiment dans le monde « le sel de la terre », nous aurons à nous séparer clairement, Dieu faisant le tri entre le blé et l’ivraie, « alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père » (Mat.13 :36-43). Le Seigneur est en train de nous préparer, à Sa façon, à la distinction définitive entre le sacré et le profane… entre qui sera l’Epouse et qui deviendra la Prostituée.

 
Soyons dignement l’Epouse et revêtons le vêtement de lin qui nous est destiné. Cette Epouse est qadosh, sainte ! Soyons prêts pour les Noces de l’Agneau… et réjouissons-nous de cette pensée, comme une fiancée.

« Réjouissons-nous, soyons dans l’allégresse, et donnons-LUI gloire ; car les noces de l’Agneau sont venues, Son épouse s’est préparée, et il lui a été donné de se revêtir d’un fin lin, éclatant, pur… Et l’ange me dit, écris : Heureux ceux qui sont appelés au festin des Noces de l’Agneau » - Apo.19 :7-9

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Publié dans Message prophétique

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